Pourtant, le problème surgit bien avant: dès que les lingettes aboutissent dans la canalisation, elles ne mettent que quelques minutes avant d’arriver à la prochaine station de pompage ou station d’épuration, où elles se prennent dans les pompes d’eaux usées.
A travers ce phénomène les lingettes commencent à former de nœuds massifs qui bouchent les conduites des pompes en causant des pannes, ce qui est devenu un véritable fléau pour les responsables de dépollution des eaux résiduaires. Les lingettes réussissant à passer à travers les pompes aboutissent dans les stations d’épuration et peuvent atterrir dans les réacteurs biologiques pour finalement s’y entrelacer. Les dommages qui en résultent ne représentent pas seulement un véritable danger pour l’environnement, mais dépassent chaque année les dépenses budgétaires prévues pour les frais d’entretien. Plusieurs milliers d’euros sont investis annuellement pour la réparation d’anciennes, respectivement l’acquisition de nouvelles pompes. Ces coûts sont répartis sur les budgets des différentes communes-membres du syndicat intercommunal de dépollution des eaux résiduaires pour être finalement récupérées moyennant le prix de l’eau.
Voici à quel point les lingettes humides sont biodégradables: les pompes et bassins doivent être nettoyés à la main par les agents du SIDEST.
Elles sont souvent minimisées, alors qu’en réalité elles posent un problème grave et sérieux dans le domaine du traitement des eaux usées. On parle ici des lingettes humides que les ménages utilisent quotidiennement. Pour la plupart des foyers on ne peut plus se passer d’en faire usage, mais les dommages que ces lingettes « inoffensives » causent ne sont presque jamais thématisées. Après leur usage, les lingettes sont éliminées moyennant le chemin le plus simple – les toilettes, et se retrouvent ainsi dans les égouts.
De nombreux producteurs de lingettes humides indiquent sur les emballages que leur produit peut être évacué de cette façon. Il est catégorisé comme « biodégradable », ce qui ne suscite aucun doute auprès du consommateur; et ce à juste titre. En effet, il se peut que les fibres se laissent éventuellement dégrader biologiquement avec le temps. Il n’est pourtant jamais fait référence à la durée de cette phase de biodégradation, qui pourrait durer des semaines, des mois, voire des années. Malheureusement les emballages n’en parlent pas.
Il est donc important d’attirer l’attention de tout consommateur de ce produit que l’évacuation de lingettes humides à travers les égouts représente un comportement paradoxal ayant des conséquences onéreuses. Les toilettes ne sont pas des poubelles, il est donc absolument interdit d’y jeter autre que du papier-toilette.
C’est pour cette raison que le Syndicat Intercommunal de Dépollution des eaux résiduaires de l’Est (SIDEST) fait appel de jeter ces produits selon les règles de l’art, dans l’intérêt d’une gestion des eaux résiduaires plus économique et dans le respect envers notre environnement.